« La vie est revenue à Alep aujourd’hui », a lancé l’avocat Omar Halli, qui attend « la victoire pour toute la Syrie ». Des cortèges de voitures défilaient, les conducteurs klaxonnant sans interruption pour exprimer leur joie. Mais les opérations d’évacuation de civils, dans certains quartiers pro-régime, ont été freinées par les terroristes de Fath al-Cham, selon les vidéos diffusées par la télévision syrienne et des internautes.
Les forces du gouvernement syrien viennent d’annoncer avoir repris le contrôle total d’Alep.
En raison de l’antagonisme entre la Russie et les Occidentaux, Etats-Unis en tête, la communauté internationale s’est retrouvée paralysée face au drame humanitaire.
Plusieurs centaines de soldats de l’Armée arabe syrienne ont investi à Al-Sukkari après qu’un grand nombre de rebelles djihadistes eurent quitté ce district au cours des dernières 48 heures. Environ 21.500 civils ont été tués dans la bataille d’Alep, estime l’ONG basée à Londres. Les passagers, femmes, enfants et personnes âgées, souffrent du froid.
Pour le géographe Fabrice Balanche, du Washington Institute, il était « difficile » pour le président Assad « de présider aux destinées de la Syrie sans tenir la seconde ville du pays ». « La victoire d’Alep peut ouvrir de nouveaux horizons pour des solutions politiques (.) ».
Une source militaire a expliqué que le retard dans les évacuations ces dernières 24 heures était dû à la nécessité de » synchroniser » les sorties d’Alep avec celles des villages chiites de Foua et Kafraya, assiégés par les rebelles dans la province d’Idlib, voisine de celle d’Alep. Il a ajouté qu’une centaine d’employés d’agences de l’ONU, en grande majorité syriens, étaient déjà sur place à Alep, mais pas en tant qu’observateurs. « Si tout continue à bien se dérouler, l’évacuation devrait se terminer en fin de journée (jeudi) ou dans la nuit (de vendredi) », nous avait indiqué un peu plus tôt Krista Armstrong, porte-parole du CICR pour le Moyen-Orient. Leur bourreau y appelle à « semer la destruction » en Turquie, qui mène depuis l’été une offensive visant l’EI et des milices kurdes.