Dopé par son score record à l’élection présidentielle – où il est arrivé en quatrième position avec près de 20% des voix – Jean-Luc Mélenchon espère bien faire mieux samedi: il a appelé à « une déferlante » des opposants à la réforme dans les rues de la capitale.
« La bataille de France est commencée », a lancé cette semaine le chef de file de La France insoumise (LFI) qui a qualifié de « coup d’Etat social » le projet gouvernemental.
« On en a connu d’autres qui se disaient droits dans leurs bottes et à qui on a fini par leur faire retirer », a ironisé le député des Bouches-du-Rhône en allusion au retrait du plan Juppé en 1995. Et pour continuer le combat, il a fait savoir sa volonté d’organiser un grand rassemblement avec les organisation syndicales. « Il n’a pas aussi manqué d’envoyer un message aux mouvements étudiant en appelant » la jeunesse dans les lycées et dans les universités » à se » mettre en mouvement « . Face à « plus de 150.000 » personnes selon LFI, 30.000 d’après la préfecture de police, Jean-Luc Mélenchon s’est indigné des différentes sorties du Président (sur les « fainéants », par exemple): « Jamais auparavant personne n’avait parlé au peuple français de cette façon ».
Une union sacrée qui reste pourtant à faire.
Seules 42% des personnes interrogées ont une bonne opinion du leader de La France insoumise, qui gagne toutefois trois points par rapport à une précédente enquête réalisée en août 2016. Le patron du PCF, Pierre Laurent, a passé une tête mais sans défiler. Un timide signe d’apaisement alors que les tensions entre les deux formations politiques sont vives depuis la Fête de l’Humanité, boudée par Jean-Luc Mélenchon le week-end dernier.
Les Insoumis mayennais se sont levés tôt ce samedi matin pour rejoindre, en car, Paris.
Jean-Luc Mélenchon était en séjour à La Réunion du vendredi 15 septembre au dimanche 17 septembre 2017.
En amont de la manifestation, brièvement perturbée par des incidents provoqués par les militants radicaux du ‘black bloc’, mais sinon sans incident notable, Emmanuel Macron avait affiché sa détermination en déclarant: ‘je crois en la démocratie, mais la démocratie, ce n’est pas la rue’.